Un salon à l’image d’une filière en transition 

Cohérente avec les années précédentes, l’offre exposants ne s’est guère diversifiée, en dehors d’un Village Green regroupant des prestataires de l’éco-conception, et d’un espace MICE international quelque peu anachronique, en lien avec des ateliers proposant par exemple de délivrer des clés pour un événement réussi au Moyen-Orient/Afrique ou encore en Asie (sic). 

Côté organisation, le rendez-vous de la Porte de Versailles ne renverse pas non plus la table en termes de format et de design. On note que les stands ne donnent plus dans la démesure, quand la moquette a toujours droit de cité sur les allées et les stands. Je sais par avance qu’on m’objectera que cette dernière est recyclée et/ou recyclable, et qu’il n’est pas raisonnable de sacrifier les prestataires spécialisés sur l’autel du développement durable. Il n’en demeure pas moins que c’est une production de déchets que l’on pourrait s’épargner, d’autant plus que la filière a signé l’an dernier avec le gouvernement l’engagement pour la croissance verte relatif à la Transition de l’industrie événementielle vers l’économie circulaire. 

Finalement, le salon Heavent est à l’image d’une filière événementielle qui a encore un pied ancré dans le passé, et pose l’autre dans l’avenir. Difficile de lui reprocher après une crise sanitaire qui a mis en danger le secteur tout entier, mais aussi au regard d’une demande qui n’a que peu évolué. Le "monde d’après", tel que nous l’avons imaginé il y a 3 ans, n’est pas encore d’actualité. Gageons qu’avec l’implication de toutes et tous il ne serait tarder...