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Pierre-Emmanuel Cros : « L’hybridation élargit le champ des possibilités »

Quel avenir pour le mobile ? Et comment tirer les leçons de la crise ? Nouveau président de la Mobile Marketing Association, Pierre-Emmanuel Cros revient sur les événements virtuels mis en place par son association, mais aussi sur les nouveautés, les actions et les projets à venir. Rencontre. 

Publié le 16/06/2020 à 17:08, mis à jour le 04/11/2020 à 19:10.

Pierre Emmanuel Cros président de la mobile marketing association
© DR

Vous avez très rapidement transformé vos petits déjeuners du marketing mobile en version digitale. Comment cela s’est-il passé ?
La Mobile Marketing Association France compte quatre commissions. C’est le cœur qui bat de l’association. Au sein de ces commissions, les groupes de travail programment nos petits déjeuners thématiques, qui sont accessibles à l’ensemble des entreprises de nos membres, et permettent de mettre en exergue leurs travaux. Le premier petit déjeuner 100% virtuel était consacré à l’audio digital et a rencontré un grand succès, avec plus de 130 personnes connectées. Le deuxième, consacré au drive-to-store, a réuni 200 personnes, ce qui est plus que sur nos petits déjeuners physiques. 

Quels sont les avantages de passer au digital ?
Le digital demande peut-être un peu plus de pédagogie sur les manières d’interagir notamment. Mais le fait de pouvoir assister à nos événements en streaming permet de rassembler plus de monde. Et nous constatons un taux de participation, d’interactions et de questions assez similaire à celui de nos événements physiques. 

Vous avez également lancé les Mobile Creative awards ?
Ce sera la première édition cette année. Les Mobile Creative Awards vont nous permettre d’aborder l’impact créatif qu’il peut y avoir sur l’écran du mobile. C’est aussi un moyen de rappeler que la Mobile Marketing Association englobe tous les sujets autour du mobile : retail, communication, mais aussi interfaces. Les trois meilleures créations publicitaires sur mobile seront révélées lors d’un petit déjeuner spécial, le 2 juillet. 

Suite au succès de vos events virtuels, les formats de vos événements vont-ils durablement changer ? 
Faire des événement 100% digitaux porte ses fruits. Mais cela aura-t-il autant de succès quand on pourra réunir les gens ? Nous réfléchissons à un modèle hybride parce que nous avons été rassurés par le succès des events digitaux et par le taux d’engagement des participants. Mais cela impose une réflexion différente en termes de production, d’éditorial… Les sujets techniques sont également à considérer. Est-ce que l’on crée des pastilles, des reportages à diffuser durant un événement physique ? Est-ce que l’on privilégie les directs ?  Le digital permet aussi de faire intervenir des personnes qui ne peuvent pas se déplacer. Cela nous amène à penser différemment, à élargir le champ des possibilités. 
Nous sommes en train de réfléchir à l’organisation du Mobile Marketing Forum qui avait réuni en moyenne 500 personnes l’an dernier. C’est encore un peu tôt pour en parler mais nous avons déjà une certitude : il n’aura pas la même forme que les précédents.

La crise a-t-elle encore plus renforcé le mobile ? 
L’avenir du mobile est radieux. C’est un device très puissant. Mais il est nécessaire de prendre en compte tous les enjeux : le RGPD, la privacy, le paiement, etc. Les contours de l’écosystème sont encore à définir. Il faut trouver les meilleurs équilibres pour tous. 

Quels sont vos prochains projets ? 
Nous grandissons avec le secteur, et le secteur grandit avec nous car nous menons des travaux de lobbying et d’influence pour structurer le marché. La Mobile Marketing Association est l’une des seules associations qui rassemble l’ensemble des acteurs de l’écosystème mobile. Ainsi, nous travaillons actuellement avec l’interprofession pour défendre nos positions auprès de la CNIL. Et nous avons pour objectif de monter en puissance sur les sujets d’influence.
Par ailleurs, notre prochain événement sera consacré à la présentation du baromètre du marketing mobile, le 24 juin. 
Enfin, nous allons lancer en septembre un label « Drive to trust », construit avec le CESP, pour distinguer les acteurs autour du ciblage et de la géolocalisation et mesurer ainsi la performance des campagnes drive to store. 

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