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François Nicolon : « Nous n’avions jamais atteint de tels niveaux de fréquentation. »

Dès le début de la crise sanitaire, les équipes marketing de Kantar se sont mises en ordre de bataille pour organiser plusieurs webinars. François Nicolon, CMO Média Division chez Kantar, revient sur la digitalisation des events chez Kantar, les sujets abordés et l’avenir des events dans le groupe.

Publié le 04/05/2020 à 18:08, mis à jour le 28/03/2024 à 15:14.

François Nicolon Kantar
© DR

Vous avez été parmi les premiers à réagir pour digitaliser vos événements. Comment avez-vous mis cela en œuvre au sein de Kantar ? 
Nous n’avons pas démarré de zéro puisque nous avions déjà organisé des webinars auparavant, et nous disposions donc déjà de plateformes dédiées au sein du groupe Kantar.  Ce qui change, c’est l’ampleur, car nous n’avions jamais atteint de tels niveaux de fréquentation : tous nos webinars ont rassemblé plus de 1000 personnes. 

Comment déterminez-vous les sujets de vos webinars ?
Nous avons appris en marchant. Notre objectif était de faire parler les différentes mesures, de comprendre les comportements et leurs évolutions, de voir comment les Français réagissent à la crise, comment les marques établissent de nouvelles relations avec leurs publics, mais aussi d’étudier ce qui va rester et ce qui va s’atténuer lorsque la crise sera passée. Nous avons toujours le but de partager ces données et insights avec le marché et avec nos clients, leur apporter des idées et des inspirations de croissance. 
Tous nos webinars portent en ce moment sur la crise, ses impacts et les manière d’anticiper la sortie de crise. 

Quels sont les atouts et les difficultés des events virtuels ? 
L’avantage premier est que cela permet de rassembler un certain nombre de personne sans avoir à se déplacer. On perd en socialisation, mais on gagne en efficacité pure pour délivrer un contenu. 
Mais cela demande une grande implication, aussi forte que pour un event en présentiel, car le contenu est tout aussi riche. Nos webinars durent 90 minutes, et comportent beaucoup de données, d’angles différents sur un même sujet, avec 7 ou 8 intervenants à chaque fois. De même, nous recevons énormément de questions : une petite équipe dédiée y répond en direct. C’est assez lourd car nous sommes ambitieux. 

Selon vous, cela impactera-t-il durablement votre manière de concevoir les événements B2B ?
Nous croyons toujours à l’événement en présentiel. Même s’il est possible que cela fasse changer les habitudes des gens. Nous n’avons pas de stratégie de digitaliser à terme, mais nous allons forcément hybrider. Ce qui est intéressant avec les webinars, c’est que ce sont les live qui marchent, beaucoup plus que les replays. Le rendez-vous reste important.

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