" Snapchat crée une extension naturelle et créative du storytelling de la marque " 

Créer de l’engagement, de l’émotion fait partie de l’ADN de Snapchat. C’est aussi l’objectif de l’événementiel. Comment accompagnez-vous les marques sur leurs events ?

Aujourd’hui Snapchat revendique 20 millions d’utilisateurs quotidiens et 27 millions d’utilisateurs mensuels, selon Médiamétrie. Nous avons donc un reach qui couvre 1 internaute sur 2 en France. L’application de messagerie visuelle permettant d’enrichir la relation entre ses proches et le monde qui nous entoure, nous sommes à même de créer des expériences ludiques et éphémères tout en étant véritablement créatifs. Cet objet de communication sur lequel se greffe la 3D de la réalité augmentée, grâce à la caméra du smartphone, fabrique une surcouche digitale qui peut être à la fois informationnelle ou bien du contenu créatif, à l’instar de ce que nous avons pu faire récemment avec Louis Vuitton sur sa collection en collaboration avec l’artiste Yayoi Kusama. En marge de la communication événementialisée de la marque, nous avons poussé l’expérience en étendant les messages à la Tour Eiffel et au Tower Bridge, grâce à la réalité augmentée.

Aucun autre média ne propose une telle immersion avec un tel impact mémoriel.

C’est donc une extension naturelle du storytelling de la marque qui touche une large audience, et donc intéresse les annonceurs pour du lancement de produit notamment. Snapchat permet de découvrir des produits tout comme des univers, et même d’essayer virtuellement des vêtements, des bijoux et autres accessoires. Aucun autre média ne propose une telle immersion avec un tel impact mémoriel.

Est-ce que cela se convertit en acte d’achat de la part des Snapchatters ?

Effectivement, nous accompagnons les retailers en créant des expériences uniques mais aussi utiles. L’expérience des test-produits par exemple est désormais tellement réaliste que le consommateur va être plus facilement amené à passer à l’acte d’achat. C’est de la réalité augmentée au service de la performance et du e-commerce, en complément de solutions de e-commerce plus classiques via la vidéo qui performent très bien également.

Vous venez aussi de sortir un nouveau service avec ARES ?

ARES est en effet une offre nouvelle que nous venons de lancer. Elle repose toujours sur la technologie de la réalité augmentée que nous maîtrisons parfaitement, une technologie que nous mettons désormais à disposition des e-commerçants via cette solution SaaS disponible par abonnement. Du Snapchat presque en marque blanche finalement et au service de la performance, que le e-commerçant peut ainsi intégrer dans son funnel de conversion. Le pari que nous faisons est notamment de permettre aux e-commerçants de diminuer le taux de retour des produits.

Quid de l’expérience en magasin, dans des lieux physiques ?

Ré-enchanter l’expérience dans des lieux réels fait partie bien sûr de notre ADN. Je citerais par exemple le partenariat que Snapchat a réalisé avec Live Nation. Nous avons construit avec le leader de l’entertainment des expériences AR sur des festivals. Cela passe par la mise en place d’un « friend finder » pour repérer ses amis dans la foule, de mapping en AR pour identifier les différentes zones du lieu ou encore des décors qui viennent se superposer à la scène.

Pour la rétrospective Christian Marclay au centre Pompidou, nous avons transformé la façade de Beaubourg en un immense instrument de musique grâce à la réalité augmentée

Pour la rétrospective Christian Marclay au centre Pompidou, nous avons transformé la façade de Beaubourg en un immense instrument de musique grâce à la réalité augmentée dans une Lens Snapchat. Il suffisait de flasher un QR code pour projeter l’utilisateur dans l’expérience. Concernant l’expérience en magasin, nous avons collaboré avec des marques telles que Maybelline ou encore Toyota pour faire venir les audiences en boutique ou en concession.

Qu’avez-vous mis en place à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme ?

L’opération 8 mars, 8 femmes a été initiée par le AR Studio, un studio de création interne ayant pour objectif d’éduquer et de démocratiser la réalité augmentée à travers des partenariats à but non-lucratif. Ainsi, nous avons soutenu la cause des femmes en palliant le déséquilibre notable dans la représentation des femmes en France. En pratique, face aux statues de 8 personnalités emblématiques, comme celle du Général de Gaulle sur les Champs-Elysées, nous avons mis virtuellement leur pendant féminin. Les statues de Simone Veil, Joséphine Baker, ou d’Elisabeth Vigée le Brun par exemple ont ainsi été modélisées en AR de manière hyperréaliste. Une expérience qu’il est toujours possible de tester actuellement à Paris, mais aussi dans les grandes métropoles telles que Bordeaux, Strasbourg, Nantes, Lyon, Marseille, Metz ou encore Lille.

Comment abordez-vous le métavers et l’intelligence artificielle chez Snapchat ?

Notre philosophie est claire, nous voulons augmenter le monde et le réel, amener l’utilisateur à s’en inspirer et à être créatif, et non nous enfermer dans le virtuel. Nous augmentons les relations interpersonnelles, offrons la possibilité grâce à l’éphémère d’être soi-même. Mais nous gardons les pieds sur terre et n’oublions pas l’humain.

Snapchat a collaboré avec Open AI et nous avons lancé le mois dernier un chatbot appelé “My AI”

Concernant le sujet de l’IA, Snapchat a collaboré avec Open AI et nous avons lancé le mois dernier un chatbot appelé “My AI”, disponible pour nos abonnés Snapchat+. Ce chatbot permet aux Snapchatters de s’inspirer ou encore d’avoir accès à de nombreuses informations.

Comment accompagnez-vous les marques médias ?

Aujourd’hui nous avons plus d’une cinquantaine de groupes média partenaires via notre programme Discover. Nous collaborons avec des grandes chaînes de TV, la presse, des éditeurs web ou encore la radio. Ces médias viennent sur Snapchat pour son audience qui interagit beaucoup et qui n’est pas leur public historique. Si l’on prend l’exemple du Monde, le média touche grâce à nous un public sans doute plus jeune et qui n’irait pas intuitivement s’abonner ou acheter le journal. Par ailleurs, cela lui permet d’explorer de nouvelles formes de storytelling. Avec Le Monde, nous avons développé des formats vidéo verticaux d’une durée de 3 à 7 minutes où l’on peut voir des journalistes se faire interviewer ou bien expliquer une information, et ce toujours avec des éditeurs et des journalistes professionnels et reconnus. Enfin nous pouvons apporter aux médias une source de revenus additionnels au travers de la publicité dont les bénéfices font l’objet d’un partage entre notre plateforme et l’éditeur. L’idée est véritablement de créer un écosystème et des partenariats vertueux, tout en permettant aux médias d’innover dans leurs formats.

Votre prochaine actualité ?

Nous ferons plusieurs annonces le 19 avril à l’occasion de notre grand-messe annuelle, le Snap Partner Summit. Nous y dévoilerons toutes nos nouveautés en matière de réalité augmentée, depuis la côte ouest des Etats-Unis. Un événement pour la première fois en physique depuis la crise sanitaire mais bien sûr live streamé pour être accessible partout et pour tous.