« Notre ambition est de faire d’Inclusiv’Day le VivaTech de la transformation sociale des entreprises »

30 ans de Go Entrepreneurs : Il n’y a pas mieux que l’événementiel pour célébrer un anniversaire. Est-ce que l’événement fut « fun & serious », pour reprendre l’expression de Corinne Mrejen ?

Absolument, cette édition fut en effet fun & serious ! Nous sommes très contents d’avoir eu une fréquentation en hausse de 10% par rapport à l’année dernière, et ce malgré une journée de grève durant l’événement. Plus de 40 000 entrepreneurs se sont retrouvés à la Paris La Défense Arena, ce qui n’est pas étonnant si l’on se réfère à l’étude OpinionWay que nous avons réalisé pour les 30 ans de Go Entrepreneurs et qui montre qu’un Français sur quatre souhaite entreprendre, dont un jeune sur deux pour les moins de 30 ans, et ce d’ici les deux ans à venir. C’est un potentiel de 7 millions de créateurs d’entreprises au cours des deux prochaines années, c’est donc incroyable !

Nous avons repris les codes du gaming et de l’entertainment pour faire vivre aux visiteurs émotions et expériences.

Nous avons constaté que le visitorat était encore plus motivé et préparé qu’auparavant, avec de véritables recherches d’informations pratiques. De notre côté, nous avons repris les codes du gaming et de l’entertainment pour faire vivre aux visiteurs émotions et expériences. Danses aériennes, battles, marathon pitchs, librairie, soirée des partenaires pour les 30 ans et bien sûr notre illustre grande roue de networking ont ponctué avec succès ce moment business.

Qu’est ce qui démarque Go Entrepreneurs de Big de Bpifrance ?

Les deux événements ne sont pas concurrents, d’ailleurs Bpifrance est partenaire de Go Entrepreneurs. Le visiteur de Go vient chez nous pour monter son entreprise et trouver sur le salon conseils et prestations qui vont accompagner son lancement. Nous sommes ici sur de la consultation personnalisée, quand sur Big le visitorat vient davantage écouter les testimoniaux de grands entrepreneurs inspirants. Nous sommes donc complémentaires.

Quid des éditions régionales de Go Entrepreneurs ?

Eh bien nous n’en avons pas fini avec les anniversaires puisque Go Entrepreneurs Lyon fêtera ses 20 ans en juin prochain ! En revanche nous avons arrêté les éditions de Marseille et de Nantes afin de favoriser Paris qui devient réellement notre grand rendez-vous national.

Nous souhaitons donc avoir une unité de temps et de lieu, au service de la visibilité des territoires à l’échelle nationale.

Nous partons du principe que le sujet de l’implantation territoriale des entreprises est un sujet réellement stratégique, aussi sur Paris nous avons des territoires qui viennent exposer pour attirer à eux des futurs entrepreneurs. Nous souhaitons donc avoir une unité de temps et de lieu, au service de la visibilité des territoires à l’échelle nationale. Et c’est d’ailleurs une attente de notre visitorat qui souhaite accéder à une offre globale.

Inclusiv’Day sera votre prochain grand rendez-vous. A qui s’adresse-t-il ?

Ancien Salon du Handicap, Inclusiv’Day est désormais plus vaste et ouvert aux sujets de l’insertion, du retour éloigné de l’emploi, etc. Notre ambition est de faire de ce rendez-vous le VivaTech de la transformation sociale, notre sujet étant le S de la RSE. Nous exploiterons 16 000 m² sur la Paris La Défense Arena où sera réuni l’ensemble des cadres dirigeants et décideurs économiques ou politiques autour de la thématique des innovations sociales et des entreprises inclusives. Il y aura une vaste place de marché présentant EA et ESAT à destination des acheteurs ou des DRH sur laquelle ces derniers trouveront toutes les solutions pour accélérer l’inclusion au sein de leur entreprise. Avec nos 170 partenaires, nous y attendrons quelque 4 000 personnes, dont des ministres en charge de ces thématiques. Et nous aurons le plaisir d’accueillir le patron de Publicis Arthur Sadoun, en session d’ouverture du salon, qui parlera du tabou de la maladie en entreprise.

Common Good Summit revient à Toulouse pour une 3^e édition, avec vos confrères de Challenges et Sciences et Avenir. Un événement donc co-construit ?

Notre groupe a toujours été très ouvert à la co-production d’événements, à l’exemple de Médias en Seine que nous réalisons avec France Info depuis maintenant 6 ans. Concernant Challenges et Sciences et Avenir, le contexte est quelque peu différent puisque notre actionnaire LVMH a pris 40% de participation dans le groupe Perdriel dont font partie ces deux médias.

Ce sont de belles aventures qui se nourrissent de 3 rédactions différentes et d’audiences complémentaires.

D’où notre volonté de travailler conjointement sur le Common Good Summit mais aussi le Festival Grand Océan à Cherbourg. Ce sont de belles aventures qui se nourrissent de 3 rédactions différentes et d’audiences complémentaires. La Dépêche du Midi va être également notre partenaire sur le Common Good Summit afin d’appuyer l’ancrage local de l’événement, et nous allons même monter une plateforme citoyenne avec le média.

Le groupe Les Echos – Le Parisien compte -t-il développer les événements grand public ?  

Nous n’avons pas de stratégie offensive pour développer des événements BtoC. Néanmoins, nous avançons selon les objectifs que nous nous fixons pour développer le média vivant qu’est l’événementiel. Déployer des contenus avec nos rédactions, sur le terrain, pour animer nos communautés de lecteurs, d’annonceurs, d’influenceurs, etc. et provoquer le débat, c’est cela qui nous fait avancer.

Des nouveautés à nous annoncer ?

Oui, en marge du salon Investir Day nous lançons Investir Night. La journée nous recevons traditionnellement des actionnaires individuels, et en nocturne nous escomptons attirer de jeunes cadres actifs qui s’intéressent au capitalisme responsable. Ce sera un format plus festif, avec DJ, des ateliers pédagogiques pour savoir comment investir dans les crypto-monnaies, financer son premier appartement, etc.

Lors de notre précédent échange, vous évoquiez la création d’une plateforme de contenus de type « netflix événementiel ». Où en est le projet ?

Nous continuons d’y réfléchir, mais il est vrai qu’en sortie de Covid nous avons fait le choix de concentrer toute notre attention et nos investissements sur le présentiel qui demeure notre véritable valeur ajoutée. Le « connecting people » reste notre mantra et nous anime de plus en plus.

3 ans après le Covid, avez-vous retrouvé votre équilibre sur le volet événementiel ?

Nous avons fait le choix de nous concentrer sur nos grosses productions autour de 7 thématiques, à savoir l’entrepreneuriat, l’inclusion, la finance responsable, le monde de l’économie sociale et solidaire avec le Forum Nationale des Associations & Fondations que nous n’avons pas évoqué, le bien commun, les océans et les médias. L’année 2023 est celle de la consolidation de notre nouvelle stratégie et du renforcement de nos grands événements. Mais comme au sein du groupe nous avons l’esprit entrepreneur, rien ne dit que nous n’aurons pas belles surprises qui viendront se greffer !