« Le Grand Prix Syntec Conseil engage tout notre écosystème dans une démarche d’excellence »

Vous venez de succéder à Matthieu Courtecuisse en tant que président de Syntec Conseil, syndicat dont vous présidiez déjà la commission Stratégie & Management. Quelle va être votre feuille de route pour les prochains mois ?

Je suis ravi de prendre la présidence de cette formidable organisation qu’est Syntec Conseil. Au cours de mon mandat, j’aurais à cœur de contribuer à bâtir une forte industrie du conseil en France. J’ai 3 priorités, la première étant de rassembler tous les métiers du conseil. D’ores et déjà, nous avons rassemblé les métiers de stratégie / management, ceux des études, du recrutement, de l’outplacement, et nous allons poursuivre afin d’accueillir d’autres métiers du conseil, à l’instar de la communication, de l’innovation, etc.

Le deuxième objectif est de valoriser davantage notre utilité dans l’économie et la société auprès de l’ensemble de nos parties prenantes, car notre profession est finalement assez mal connue. Enfin, dernier objectif, positionner Syntec Conseil comme un acteur important de la transformation de la société, mais aussi de l’innovation au sein des entreprises.

Intelligence artificielle, encadrement des appels d’offres, transparence, marque employeur, recrutement… Le secteur du conseil ne manque pas de défis à relever. Lesquels vous semblent particulièrement challenging ?

Notre métier est d’accompagner les transformations de nos clients. Donc la priorité est belle et bien d’embrasser tous les sujets qui vont le plus impacter les entreprises et les organisations. C’est valable pour la technologie et en particulier l’IA ou la data, pour le futur du travail vis-à-vis duquel s’instaure un nouveau rapport et une quête de sens, pour tous les sujets prioritaires liés à l’impact et à la RSE, ou encore pour des nouvelles préoccupations - conséquences des changements géopolitiques au moment - à l’instar de la souveraineté européenne, de la réindustrialisation de la France, de la relocalisation de filières d’approvisionnements stratégiques, etc. Autant de thématiques qui impactent la vie des entreprises et pour lesquelles les métiers du conseil ont un rôle décisif à tenir. Le cœur de notre métier étant d’être expert de ces sujets de transformation, il est passionnant d’accompagner nos clients sur la voie du changement.

Il y a des sujets davantage liés à la spécificité de notre métier et sur lesquels nous sommes challengés.

Par ailleurs, il y a des sujets davantage liés à la spécificité de notre métier et sur lesquels nous sommes challengés. Je pense notamment à la question des achats publics de prestations de conseil, certains d’entre eux ayant fait polémiques ces derniers temps. Aussi nous souhaitons avoir un dialogue approfondi et apaisé avec l’ensemble des parties prenantes, qu’ils soient parlementaires ou bien pouvoirs publics. Nous sommes un métier de liberté, et nos consultants choisissent cette activité également pour cela.

La transformation des entreprises, la transition écologique ou encore le futur du travail sont autant de thématiques qui nécessitent le regard extérieur du consultant. Comment définiriez-vous le rapport qu’entretiennent les entreprises françaises avec l’expertise conseil ?

Si l’on sort des caricatures et des polémiques, on voit bien que les entreprises françaises ont un appétit assez fort pour le conseil parce qu’elles sont toutes confrontées à des enjeux de transformation très importants. Elles ont besoin de comprendre, d’avoir une vision claire des enjeux, puis d’être accompagnées dans leur transformation.

Venons-en au Grand Prix Syntec Conseil dont la 4^e édition se déroulera en novembre prochain. Quelle est votre ambition pour cet événement qui met en lumière l’efficacité de l’activité conseil au travers de best cases ?

Tout d’abord, nous souhaitons installer l’événement dans la durée, après 3 éditions très réussies. Le Grand Prix Syntec Conseil est le point d’orgue de la profession, un rendez-vous public qui valorise le client et son cabinet conseil. Une excellente manière d’exposer à quoi sert un cabinet et quelles expériences sont vécues à la fois par le client et les consultants. L’événement nous permet également de montrer les leviers de transformation que nous savons mobiliser et, in fine, d’exposer ce qu’est concrètement une mission de conseil.

Le Grand Prix Syntec Conseil répond également à un enjeu de fédération des acteurs et métiers du conseil.

Le Grand Prix Syntec Conseil répond également à un enjeu de fédération des acteurs et métiers du conseil. Il montre aussi la qualité des contributions et engage tout notre écosystème dans une démarche d’excellence. Nous sommes traditionnellement une profession assez discrète, mais il me semble important de valoriser le travail de toutes nos équipes.

Toujours dans le cadre du Grand Prix, vous avez mis en place une nouveauté cette année, le Prix Challenger. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Que vise-t-il à récompenser ?

L’idée qui prévaut avec cette nouvelle récompense est d’offrir au jury la possibilité de valoriser des cabinets qui ont des approches différenciantes ou qui ont un peu moins de moyens que d’autres. Le Prix Challenger est une bonne manière de donner davantage de chances à tout le monde d’être récompensé, et ouvrira à davantage la participation à cet événement que nous réaliserons cette année en partenariat avec le média Challenges. 

Les pitchs réalisés devant le jury par le binôme client / conseil demeure un moment très enthousiasmant pour toutes les parties prenantes

Les pitchs réalisés devant le jury par le binôme client / conseil demeure un moment très enthousiasmant pour toutes les parties prenantes, et nous sommes ravis que tous les cabinets, quel que soit leur taille, puisse concourir grâce aux différentes catégories qui touchent aussi bien des stratèges, des pure-players, permettant ainsi à l’ensemble des métiers du conseil et des études de s’exprimer !