VivaTech sur orbite
Viva Technology devrait retrouver ses fondamentaux et son rythme de croisière à l’occasion de cette 7e édition qui débute, et ce après 3 années perturbées par la crise sanitaire et sa longue traîne.
Par Laurence Rousseau, publié le 14/06/2023 à 17:45, mis à jour le 14/06/2023 à 18:27.
C’est en tout cas ce que l’on souhaite à l’événement qui s’est imposé rapidement comme un rendez-vous incontournable de la tech européenne, voire mondiale, et qui doit pérenniser son ROI business. L’ambiance y sera sans doute un peu moins euphorique qu’à l’accoutumée, alors que les levées de fonds des start-up sont à la peine et que les signaux outre-Atlantique en matière d’emplois n’augurent rien de bon. Mais l’innovation sera bel et bien au rendez-vous.
Cette année, exit le métavers et ses milliards de dollars de retombées économiques que nous faisait miroiter l’an dernier McKinsey. LA thématique phare de VivaTech 2023, c’est bien sûr l’intelligence artificielle que ChatGPT a popularisé en un temps record, alors que l’IA fait déjà pleinement partie de notre quotidien. Que le robot conversationnel d’OpenAI alimente moults chroniques et nourrisse craintes plus ou moins légitimes est une bonne chose, du moment que cela incite à la mise en place de garde-fous. Sur place, Emmanuel Macron a évidemment plaidé pour l'instauration d'une régulation "dont le périmètre doit être le plus large possible".
Côté lineup, parmi les quelque 400 speakers français et internationaux attendus sur les différentes Stages de VivaTech, c’est Elon Musk qui vole la vedette. L'événement dans l'événement. Il faut dire que le patron de Space X, Tesla et Twitter manque rarement une occasion de surprendre son auditoire par des prises de position parfois paradoxales. Pour sa venue programmée vendredi, Publicis et le groupe Les Echos-Le Parisien ont sorti les grands moyens, récupérant pour l’occasion le Dôme de Paris, lieu qui en son temps accueillait les keynotes de Steve Jobs lors d'Apple Expo. Interviewé par Maurice Lévy himself, Elon Musk devrait éclaircir ses positions concernant le développement des IA. L'ancien patron de Publicis pourrait d'ailleurs en profiter pour bousculer un tantinet notre Tony Stark de la tech sur les errances de Twitter en matière de modération, comme on l'a hélas encore constaté jeudi dernier lors de l'attaque à Annecy. Après tout, avec beaucoup d'IA et de l'humain, ce ne devrait pas être plus compliqué de purger le réseau que de mettre un satellite sur orbite.
