L’édito

Tous au stade !

Du pain et des jeux, ou comment s’assurer à moindre frais de la paix sociale selon les Romains. A l’heure de l’entertainment à tout crin et du sport mondialisé, peu de changements finalement depuis l’Antiquité, si ce n’est des gladiateurs remplacés par d’autres performeurs qui, fort heureusement, ne se combattent plus jusqu’à ce que mort s’en suive.

Par Laurence Rousseau, publié le 27/09/2023 à 16:04, mis à jour le 27/09/2023 à 17:32.

Tous au stade !
© Dushow_off - instagram

Au fil du temps, l’engouement pour les arènes ne se dément pas, que ce soit afin de clamer sa ferveur pour une équipe, un artiste, ou exceptionnellement un souverain pontife, comme on a pu le voir samedi dernier à Marseille. 

Malgré ce dernier exemple, notre époque ne serait pas placée sous le signe du religieux comme le présumait André Malraux, mais bien plutôt sous celui du sport et du spectacle. En témoigne également cette “diplomatie des stades” à l’ordre du jour dans de nombreux pays, à l’instar de la Chine, du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, qui en usent comme d’un outil de soft power. C’est aussi le cas des marques qui, en France comme ailleurs, affichent leur logo au fronton d’équipements ultramodernes, ou investissent dans des carrés VIP pour entretenir de bonnes relations commerciales avec leurs clients. 

Malgré un modèle économique précaire qui ne peut reposer sur la seule billetterie, les enceintes sportives séduisent des collectivités territoriales et attirent les investisseurs immobiliers ou événementiels. A l’instar de GL events, gestionnaire notamment de stades à travers le monde, et opérateur incontournable des prochains JOP Paris 2024. L’actionnaire du stade Matmut Stadium Lyon Gerland serait également sur les rangs pour la reprise du Stade de France dont l’Etat veut se défaire ou bien changer de concessionnaire. GL events s’y associerait avec Paris Entertainment Company, l’exploitant de l’Accor Arena de Paris-Bercy, de l’Adidas Arena ou encore du Bataclan. Réponse début 2024 pour connaitre le futur sort du Stade de France. 2024, année du pain et des jeux…

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