L’édito

  Paroles de site événementiel !

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que le thème de l’impact écologique des événements, et plus globalement de la RSE, monte en puissance dans les discours et les actes. Il en va de l’acceptabilité à court et moyen termes du média événementiel dans des consciences de plus en plus sensibilisées à ces questions, parfois par posture mais souvent par conviction.

Par Laurence Rousseau, publié le 01/03/2023 à 15:42, mis à jour le 01/03/2023 à 15:42.

Paroles de site événementiel !
© Enedis

La montée en puissance de la thématique s’illustre chaque jour, comme on a pu le voir récemment avec la surprenante campagne d’Enedis signée Publicis Sport. 

Profitant du classico OM-PSG de dimanche dernier, le gestionnaire du réseau de distribution public d’électricité a ainsi communiqué le message en morse “SOS, branchez-moi”, via un clignotement de LED en bordure de terrain, avant un reveal lors de la mi-temps du dispositif de com’ et d’un film de marque. Un film dont le narrateur est le stade lui-même, cette enceinte source “des plus grandes émotions” qui fait vibrer et exulter des spectateurs portés par une énergie pure, alors que le stade est quant à lui alimenté par une énergie carbonée. En effet, les grands événements sont principalement alimentés par des groupes électrogènes fonctionnant au diesel, nous dit le fournisseur d’électricité. Un bon motif pour Enedis, supporteur officiel des JO Paris 2024, de plaider avec le hashtag #BranchonsLesEvenements pour le raccordement des grands sites événementiels au réseau d’électricité classique pour réduire leur empreinte carbone. Renseignements pris auprès d’Enedis, à ce jour seule l’enceinte de Roland-Garros a fait les travaux de renforcement de câblages nécessaires au raccordement au réseau public d’électricité. Le Stade de France devrait quant à lui achever les travaux en ce sens cette année, et les principaux sites d’accueil des compétitions olympiques et paralympiques pour l’ouverture des JO. Raccorder tous les sites événementiels au réseau public serait donc une priorité pour réduire de 90% leurs émissions de CO2. Alors pourquoi ne l’a-t-on pas déjà fait ? Le fruit d’habitudes sectorielles qui n’ont pas été remises en question ? La crainte de sites qui ne peuvent s’imaginer le risque d’une coupure de courant ? Le coût, sans doute substantiel, du renforcement du câblage au réseau public ? Un peu tout cela certainement, auquel j’ajouterai une pensée intrinsèquement éphémère, à laquelle il faut désormais opposer celle du durable. Un nouveau paradigme fort heureusement de plus en plus partagé.

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