L’édito

Parce qu’elles le valent bien !

La semaine dernière je vous parlais de ces assemblées générales, sous les feux des projecteurs malgré elles, du fait de l’intervention régulière d’activistes écologiques. Autre thématique sociétale liée aux assemblées générales, celle de la présence des femmes à la tête des instances de décision. Et là les lignes bougent un peu plus rapidement.

Par Laurence Rousseau, publié le 07/06/2023 à 16:41, mis à jour le 08/06/2023 à 05:50.

Parce qu’elles le valent bien !
© DR

Il serait temps, me direz-vous. Ainsi, avons-nous pu voir deux femmes prendre la tête des deux plus grands syndicats français, en l’occurrence la CFDT et la CGT. Au Medef, comme chez son ancêtre le CNPF, aucune femme n’a jamais accédé à la présidence. Mais le vent de la modernité pourrait souffler cette année sur le syndicat patronal, avec l’élection possible de Dominique Carlac’h, l’actuelle vice-présidente et porte-parole du Medef.

Dans le secteur de la communication, presque 20 ans après Nathalie Morlot de l’agence La Fonderie (désormais La Phratrie) c’est Muriel Blayac de l’agence LDR (groupe WMH Project) qui prend les rênes de l’association LEVENEMENT, organisation professionnelle française des entreprises de conseil, de création et de production en communication événementiel. En septembre, ce pourrait être l’Union Française des Métiers de l’Evénement (Unimev) qui élira à sa tête une femme, probablement toujours au sein d'une présidence bicéphale. Béatrice Cuif-Mathieu de Nancy, Corinne Denuet à La Baule, ou encore Carine Fouquier à Deauville seraient d’excellentes candidates au regard de leur implication pour soutenir l’activité de leur destination, tout comme la visibilité de la filière. Et les profils féminins ne manquent pas non plus côté organisateurs.

Certes, il aura fallu que pèse sur les hommes de pouvoir une obligation légale pour que la représentativité des femmes au cœur des cercles de décision s’améliore. La diversité s’impose et c’est tant mieux, même si c’est parfois en tordant le bras à des préjugés machistes. C’est surtout normal d’élire une femme non pas en tant que femme, mais en tant qu’experte et professionnelle de talent. Parce que c’est tout simplement la bonne personne, à la bonne place, au bon moment. Poursuivons en ce sens pour que cela s'inscrive dans la continuité.

À lire aussi