L’édito

Jusqu’ici tout va bien ! 

Après une année 2022 hors norme, les craintes de décélération de l’activité événementielle ne se sont finalement pas confirmées. Et c’est tant mieux pour un écosystème événementiel qui avait bien besoin de tourner définitivement la page Covid, de même pour des entreprises qui devaient reprendre efficacement la main sur leur communication en interne.

Par Laurence Rousseau, publié le 13/12/2023 à 11:09, mis à jour le 21/12/2023 à 11:53.

Jusqu’ici tout va bien !
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Le revenge meeting a bel et bien été au rendez-vous pour combler les frustrations en matière de relations humaines et sociales. Plus bavardes que jamais, les marques ont elles aussi largement contribué à la vitalité du secteur événementiel en intégrant à sa juste valeur le médium dans leur dispositif de communication. Salons et congrès ont renoué pour leur part avec leur fréquentation et la plupart de leurs audiences internationales. L’Etat n’a pas été non plus avare d’événements, prenant aussi sa part dans la relance de la filière. Enfin, la Coupe du monde de rugby a joué à plein son rôle de booster d’émotions mais aussi économique pour les villes-hôtes de la compétition.

Alors, simple effet de rattrapage ou bien rebond d’activité pérenne ? L’avenir nous le dira mais il est certain que l’événementiel aura encore gagné en légitimité et en visibilité. Au chapitre des moins bonnes nouvelles, la situation de l’emploi reste toujours à l’heure actuelle un vrai sujet pour nombre de professionnels. Que dire également de la relation agence-annonceur qui dérape une fois de plus avec des délais réduits à peau de chagrin, mettant en stress des prestataires qui n'ont vraiment pas besoin de cela, et des prix durement négociés dans un contexte inflationniste.

Enfin, ces Jeux olympiques et paralympiques ne sont pas (encore ?) synonymes d’un puissant appel d’air pour l’événementiel corporate. Il faut dire que la Charte olympique et sa “Règle 40” verrouillent la communication des marques et ne facilitent pas les prises de parole. Un vrai parcours du combattant aussi pour les médias, soit dit en passant. Interrogez une agence, un prestataire, ou un lieu sur ce qu’il organisera ou accueillera durant les JO, il vous répondra invariablement qu’il n’a pas le droit de parler et qu’il est contraint, contractuellement, au silence. Dont acte, mais quelle frustration ! Gageons en tout cas que la vague porteuse sur laquelle surfe l'activité événementielle depuis 2 ans poursuivra sa course en 2024. 

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