L’édito

Il y a toujours un plan B

J-100. La flamme olympique s’est allumée en Grèce, acte symbolique et dernière ligne droite d’une 33e Olympiade qui n’a pas encore enflammé le cœur des Français.

Par Laurence Rousseau, publié le 17/04/2024 à 16:19, mis à jour le 17/04/2024 à 17:04.

Il y a toujours un plan B
© JO Paris 2024

A 3 mois du rendez-vous mondial, dans le contexte que l’on sait, les inquiétudes quant à son bon déroulement demeurent. En particulier à propos de cette cérémonie d’ouverture sur la Seine qui n’est certes pas des plus aisés à organiser, et à sécuriser. Une première au monde, et du jamais vu, ce qui en matière événementielle relève quasiment du pré requis. Créer un moment unique, inoubliable, chargé d’émotions, dans le respect et la concorde, tel est l’objectif de ces célébrations (n’oublions pas les Jeux paralympiques). Voilà pour la feuille de route 

Pour autant, et comme l’a rappelé le Président de la République à nos confrères de BFMTV / RMC, il y a des scénarios de repli pour faire face à des risques avérés. Ce fameux plan B, voire C, dont on parle depuis des mois en se cachant derrière son petit doigt. Or c’est bien mal connaître l’événementiel - et faire insulte à l’intelligence et au professionnalisme des spécialistes français - que te croire qu’un plan B à cette cérémonie d’ouverture n’est pas envisagé depuis le début. Même lorsqu’il organise un événement de bien moindre importance que ces JOP 2024, tout bon pro des events imagine une solution de repli pour faire face aux aléas. Depuis longtemps, la gestion des crises de toute nature - la liste malheureusement ne cesse de s’allonger - s’est invitée dans le quotidien des organisateurs d’événements. Ce n’est donc pas un aveu de faiblesse, mais bel et bien une preuve de responsabilité que de dire aujourd’hui que cette cérémonie pourrait, in fine, prendre un contour plus convenu. Enfin, si le scénographe et directeur artistique Thomas Jolly est sous le feu des projecteurs, n’oublions pas toutes les équipes derrière lui qui travaillent étroitement avec les services de sécurité du pays. Ne faisons donc pas aussi injure au sens de la responsabilité de l’Etat, et gardons bon espoir de voir défiler les athlètes sur la Seine olympique le 26 juillet prochain.

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