L’édito

Festivals vs JO : choisir c’est renoncer et renoncer c’est mourir un peu...

30 000 policiers et gendarmes par jour. Annoncé par le ministère de l’Intérieur, c’est à date l’effectif des forces de l’ordre qui seront mobilisées pour assurer la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Par Laurence Rousseau , publié le 09/11/2022 à 13:01, mis à jour le 09/11/2022 à 15:35.

Festivals vs JOP 2024 : choisir c’est renoncer !
© DR

Une mobilisation hors-norme qui durera a minima durant 3 mois, du passage de la flamme olympique dans quelque 600 villes de France  à partir du 23 juin, à la fin des Jeux paralympiques le 8 septembre. Pour la seule cérémonie d’ouverture, la Préfecture de Paris annonce le déploiement 35 000 policiers mobilisés et quelques milliers d’agents de sécurité. De quoi rassurer celles et ceux qui veulent vivre sereinement ces Jeux du siècle, mais inquiéter les organisateurs de festivals, Gérald Darmanin ayant évoqué de possibles reports ou annulations « des grands événements sportifs ou culturels mobilisant de nombreuses forces de police et de gendarmerie. »

Après deux années quasiment blanches pour la filière, la perspective de devoir tirer un trait sur la saison festivalière en 2024 est inenvisageable. D’Avignon aux Vieilles Charrues, les directeurs de festivals sont vent debout contre cette éventualité. Côté PRODISS (syndicat national du spectacle musical et de variétés), c’est la sidération. Et de rappeler que les JO sont « un événement pensé pour tous, une opportunité unique pour la France et ses territoires de rayonner, …..et que les acteurs culturels font partie de ce rayonnement. » Qui plus est, à l’heure de la proximité et du local, les conséquences économiques, sociales et sociétales de ces reports et annulations, s’ils devaient se confirmer, seraient désastreuses dans  de nombreux territoires.

Choisir c’est renoncer, et après des années de renoncement, ce n’est certainement pas la meilleure des propositions que l’on puisse faire en ce moment à nos concitoyens qui renoncent déjà à pas mal de choses. Et pour reprendre un autre adage, gouverner c’est prévoir. Encore faudrait-il que nos politiques fassent leurs une politique événementielle réfléchie, globale et transverse. Il est (encore) temps, aussi, à bon entendeur… 

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