Avec de la nostalgie à l’intérieur...
Cette semaine, j’aurais pu choisir de vous parler de sujets sensibles, tels la réforme des retraites ou bien du film « Monday » signé Publicis pour Working with Cancer, campagne qui touche au cœur comme aux tripes. C’est pourtant une nouvelle beaucoup plus anecdotique sur laquelle je me suis arrêtée...
Par Laurence Rousseau, publié le 01/02/2023 à 16:42, mis à jour le 02/02/2023 à 10:38.
Celle du retour prochain dans les rayons de la lessive Bonux.
Petite MàJ à l’attention de la génération née à l’ère du smartphone : Bonux est une marque de lessive apparue en France en 1958, qui eut ses heures de gloire chez la ménagère de moins de 50 ans - selon la sémantique marketing de l’époque (sic) - et surtout auprès des enfants, grâce au cadeau-surprise enfouit dans chaque paquet.
Certes, jouer sur les ressorts émotionnels de la nostalgie est un classique de la boîte à outil marketing/communication. Une recette efficace qui a fait ses preuves. Pour autant, cela peut amener à nager à contre-courant. Par exemple, on peut toujours être nostalgique des Trente Glorieuses et de l’insouciante époque où nos parents clopaient dans la voiture toutes fenêtres fermées avec nous à l’arrière (sans ceinture de sécurité of course), mais est-ce qu’en conscience on se dirait aujourd’hui que c’était une bonne idée ?
Aussi, à l’heure où les marques travaillent à minimiser leur empreinte carbone, notamment en repensant leurs emballages, qu’a-t-on besoin de produire des gadgets pour attirer le chaland ? Et quand bien même les cadeaux Bonux « nouvelle formule » seront Made in France et sans plastique, comme nous l’annonce la marque, est-ce que cela fera avancer le schmilblick en matière de sobriété, comme aurait pu le dire Coluche ? Alors oui, le passé est une valeur refuge, qui plus est en temps de crises à répétition, mais n’oublions pas que nostalgie rime notamment avec anachronie.
