Image
Laurent Brunner chateau de versailles spectacles

Laurent Brunner

Directeur - Château de Versailles Spectacles

Versailles, France

À propos de Laurent Brunner

Né en Lorraine, Laurent Brunner a grandi à Verdun, dont la place dans l’histoire de France a éveillé son intérêt pour les matières historiques puis artistiques, et une curiosité particulière pour la langue, la culture et l’histoire de l’Allemagne et des pays frontaliers. Etudes de piano, sauvegarde de la Cathédrale, passion naissante pour la musique baroque, organisation de premiers concerts. Il choisit Strasbourg pour faire des études d’Histoire de l’Art et d’Histoire (travail de Maîtrise sur Robert de Cotte, architecte de Versailles), y découvre véritablement la « musique ancienne » et l’opéra, se lie d’amitiés avec des interprètes, monte un festival  à Verdun en 1990 auxquels participent William Christie, Philippe Herreweghe, Gerard Lesne, Marcel Pérès, pour les Mille ans de la Cathédrale. Il a 25 ans. Le succès de la manifestation lui permet de la transformer en saison dès 91, puis de la fusionner  avec celle du Théâtre Municipal dont il prend la direction en 1992, lui obtenant rapidement un label de scène conventionnée par l’Etat et les collectivités. Jean Luc Lagarce, Jérôme Savary, Hervé Niquet, Concerto Köln, Jordi Savall ou Marc Minkowski s’y succèdent. Pierrick Sorin, Sarkis et Jan Fabre y exposent. En 1996, pour les 80 ans de la Bataille de Verdun, il invite le dramaturge allemand Heiner Müller à monter un projet : la censure du nouveau Maire, Arsène Lux (RPR), s’abat avant même le spectacle. La structure est démantelée par coupe des subventions municipales.

Laurent Brunner prend alors, une centaine de kilomètres plus à l’est, la direction de la moribonde Scène Nationale de Forbach et de l’Est Mosellan, travaillant sur 23 communes du Bassin Houiller Lorrain, qu’il modernise et redynamise, en l’appelant Le Carreau. Il investit un ancien puits de Mine (Carreau Wendel de Petite Rosselle) pour y présenter des spectacles, développe fortement l’offre de musique classique dans les lieux les plus divers en ajoutant de nouveaux partenariats artistiques (arrivent Reinhardt Goebel, Ton Koopman, Laurence Equilbey, la Philharmonie de Saint Petersbourg, Barbara Hendricks…), fait de la danse un fer de lance d’ouverture vers les publics (Decouflé, Preljocaj, De Kersmaeker, Flamand), prône l’avant-garde (Roméo Castellucci, Jan Fabre, Jean Michel Bruyère, Alain Platel) et crée un axe franco allemand, en programmant des spectacles des nouveaux maîtres berlinois (Castorf, Ostermeier) et en multipliant le public venu de la Sarre toute proche. Les documents deviennent bilingues, le surtitrage est de mise. Le public passe de 70 (soixante dix) à 2.000 abonnés, pour une ville de 18.000 habitants. Budget d’1,4 million d’euros.

Le succès lui fait en parallèle monter un projet dans le cadre de la Mission 2000 en France, dirigée par Jean Jacques Aillagon. Avec le soutien de la Région Lorraine, un bâtiment industriel est entièrement rénové pour abriter une exposition bilingue multimédia, « L’Aventure du Travail », en coproduction avec la Cité des Sciences et de  l’Industrie, et le Centre de Culture Contemporaine de Barcelone, pour un budget de 3 millions d’euros et 5 ME de travaux : 50.000 visiteurs s’y pressent en 4 mois. Puis en 2002, il prend la direction du Festival « Perspectives » de Saarbrücken (Allemagne) tout en conservant la direction de la scène nationale française.

Jean Jacques Aillagon, nommé Ministre de la Culture en mai 2002, lui demande de rejoindre son cabinet comme Conseiller Technique du Ministre, en charge du spectacle vivant.

A l’issue du ministère de Jean Jacques Aillagon, Laurent Brunner est nommé Attaché Culturel de l’Ambassade de France en Allemagne, en poste à Berlin.

Il y monte deux projets d’envergure, Art France Berlin en 2006 (arts plastiques, avec notamment Adel Abdessemed, Claude Levêque, Laurent Lebon et les collections du Centre Pompidou) puis France en scène en 2007 (spectacle vivant, 40 représentations en 1 mois, avec Patrice Chereau, le Ballet de l’Opéra de Lyon, Katerine…).

En septembre 2007, il est nommé par Jean Jacques Aillagon, nouveau Président du Château de Versailles, à la direction de sa filiale privée : Château de Versailles Spectacles. Il l’a développée fortement durant les 10 dernières années, augmentant de plus de 100% la fréquentation payante qui s’établit à 1.600.000 billets en 2016, mais réouvrant également l’Opéra Royal qui décline depuis 2009 une saison d’environ 80 représentations, et réalisant la production des grandes expositions d’art contemporain de Versailles : Koons en 2008, Murakami en 2010, Venet en 2011, Anish Kapoor en 1015, Olafur Eliasson en 2016. Sous l’impulsion de Jean Jacques Aillagon et la direction générale et artistique de Laurent Brunner, Château de Versailles Spectacles a ouvert largement sa programmation, tant au lyrique/baroque (Alagna, Gardiner, Minkowski) qu’à la chanson d’aujourd’hui (Camille, Vanessa Paradis, M) avec la même recherche d’excellence. La saison musicale rassemble concerts ou opéras des stars du classique (Cecilia Bartoli, Philippe Jaroussky, Jordi Savall, William Christie) dans les lieux de prestige du château : Opéra Royal, Chapelle et Galerie des Glaces.

Château de Versailles Spectacles est aujourd’hui une Sasu d’un budget annuel d’environ 15 millions d’euros, et ne reçoit aucune subvention. Elle emploie 40 salariés permanents et jusqu’à 400 vacataires et intermittents pour ses grands projets de la saison estivale.

Son actualité sur MyEventNetwork