Stéphanie Gay, directrice du Salon des Maires et des Collectivités locales

Notamment sur le salon Pollutec, événement de référence des industries de l’environnement qu’elle dirige de 2013 à 2018. « J’ai certes été sensibilisée aux enjeux environnements au travers de Pollutec mais dès 2007, nous avions monté le salon Buy & Care dédié aux achats responsables sur lequel nous avions mis en place un certain nombre de critères pour référencer des produits selon leurs bénéfices environnementaux et sociétaux. » témoigne-t-elle. En 2015, elle organise la Galerie des Solutions, le rendez-vous des entreprises organisé au Bourget en marge de la COP 21. Un event monté sur le positionnement de World Efficiency Solutions, salon créé pour réduire l’impact des entreprises sur les ressources et le climat. Sur l’évolution des best practices, Stéphanie estime que jusque-là le sujet était étroitement lié au marché que porte les salons. « Mais aujourd’hui, on voit bien que le sujet de la RSE impacte tous les secteurs d’activité, cela devient parfois un axe d’innovation. Donc un certain nombre de freins sont levés pour s’engager notamment dans l’éco-conception. »

Sur le Salon des Maires, le sujet de la transition écologique est devenu une priorité dans les choix d’investissements des élus et dans les cahiers des charges des collectivités.

La transition écologique est devenue une préoccupation bien partagée, toute conviction politique confondue

D’autant que les besoins portent sur des sujets très larges tels que le sport, la culture, l’événementiel, l’environnement, la construction, l’aménagement, la sécurité, l’énergie, ou encore les télécommunications. « La transition écologique est devenue une préoccupation bien partagée, toute conviction politique confondue. »

Sur le plan organisationnel, Stéphanie Gay et ses équipes ont remis à plat l’ensemble de leurs achats en se demandant à chaque fois si telle ou telle prestation était essentielle. Et de sourcer des prestataires partageant les mêmes préoccupations en termes de réduction d’impacts mais aussi d’insertion professionnelle.

« J’ai deux enfants qui me rappellent régulièrement les gestes de bon sens et de rationalité. J’aime cette idée d’exigence transmise par les enfants. Par ailleurs, j’ai beaucoup été en Afrique ce qui m’a confronté à l’essentiel. Je pense que nous avons surtout oublié que l’on peut toujours faire autrement que d’être dans la surconsommation. Il faut être en pleine conscience, ce qui demande un véritable effort. » assure Stéphanie que l’on croit aisément.