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reCOVery : réfléchir au monde d’après

Mirova et Fabernovel ont lancé ReCOVery, une démarche de réflexion et de partage à destination de toutes les entreprises et acteurs financiers engagés : 31 jours d’échanges pour soutenir un redémarrage juste et durable et réfléchir au monde d’après la crise. MyEventNetwork a voulu en savoir plus et a rencontré Philippe Zaouati, CEO de Mirova, et co-fondateur du projet. 

Publié le 27/04/2020 à 17:27, mis à jour le 04/11/2020 à 19:10.

Philippe Zaouati ceo mirova
© DR

Vous avez lancé reCOVery, une plateforme de réflexion sur le monde d’après. Quelle a été la genèse de cette initiative ? 
Nous avons tous envie de réfléchir à ce qui va se passer après. La plupart des plateformes lancées sont sur le sujet ont une vision sociétale ou politique, et nous trouvions qu’il manquait un espace de réflexion sur les entreprises, leur impact social, environnemental, et la manière dont elles vont redémarrer. Nous avons donc lancé une initiative collaborative car nous sommes persuadés que c’est comme cela qu’il faut réfléchir aujourd’hui. En quelques jours, la plateforme a été montée. Nous avons mobilisé les réseaux existants (B-Corp, Finance for tomorrow, etc.). Rapidement, des centaines d’entreprises sont venues contribuer et apporter du contenu à la plateforme. Quatre grandes thématiques sont proposées qui donnent lieu à des débats en ligne chaque mardi midi : Capitaliser sur les changements positifs ; Revisiter les modèles ayant prouvé leur faiblesse ; Penser la relance par écosystèmes ; Consolider l’engagement sociétal des entreprises. Les débats sont ouverts à tous. La plateforme reste ouverte du 8 avril au 8 mai. 

Comment allez-vous utiliser toute cette matière ?
Notre objectif est de faire une synthèse des échanges et de l’envoyer aux pouvoirs publics. Les contenus seront mis à disposition de tous. Nous sommes en train de réfléchir à la suite. L’initiative a reçu de très bons échos et comptabilise déjà 2000 contributions et interactions sur la plateforme. Nos webinars rassemblent en moyenne 500 personnes.

Y a-t-il déjà des solutions qui se dégagent ? 
Des idées clés se dégagent.  Les entreprises ont conscience du moment clé que nous sommes en train de vivre. Elles se sentent au cœur de ce monde d’après dont tout le monde parle, et en responsabilité. La façon dont les entreprises vont réagir est un élément fondamental : vont-elles mettre de côté la transition écologique au nom de la croissance économique, ou au contraire la mettre au premier plan ? Un grand nombre d’entreprises aujourd’hui ont compris qu’il faut aller vers la transition écologique, penser l’avenir pour redémarrer. La tension se situe à ce niveau. 

Comment voyez-vous l’avenir ?
Nous n’imaginons pas encore la violence de l’impact que nous allons vivre. La crise montre que l’entreprise n’est pas un monde isolé, c’est une entité dans l’écosystème de l’intérêt général. Elle montre que l’économie sans la santé ne fonctionne pas. Que l’entreprise hors de l’intérêt général non plus. Je pense que l’économie d’après sera moins carbonée, avec une meilleure prise en compte des risques.
De même, cette finance durable pour laquelle on lutte depuis des années se voit ici offrir une deuxième chance. C’est un outil possible pour la sortie de crise. 

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