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Les Traiteurs de France dressent la feuille de route des réceptions écoresponsables

Si le développement durable et les démarches RSE sont désormais sur beaucoup de lèvres, les premières actions du réseaux Traiteurs de France remontent déjà à une quinzaine d’années. On fait le point avec Claire Pennarun de chez Pennarun traiteur en Côtes d’Armor et vice-présidente de Traiteurs de France, en charge de la qualité et de la RSE.

Publié le 07/09/2020 à 12:35, mis à jour le 04/11/2020 à 19:10.

photos Traiteurs de France
© DR

Quelles sont les priorités du réseau en termes d’engagements RSE ?
Depuis 2005, nous observons une prise de conscience des enjeux RSE dans les métiers de la restauration événementielle et de l’organisation d’événements qui s’est concentrée dans un premier temps sur l’approvisionnement en matières premières. Il y a eu un gros travail sur le sourcing des produits pour favoriser le local et la saisonnalité. C’est évidemment le volet le plus facile à mettre en place, viennent ensuite les questions de qualité, de gestion des déchets puis de redistribution.

Produire mieux et moins gâcher donc ?
Oui, nous avons référencé le bureau d’études Ecosphère qui accompagne certains de nos adhérents. Autant il est simple de récupérer et redistribuer des produits sur la région parisienne, autant en région cela peut s’avérer plus difficile, faute d’acteurs locaux. Ecosphère a donc permis de mettre tous nos adhérents au même niveau avec une solution de redistribution.

Et sur le volet social ?
C’est la dernière marche que nous sommes en train de gravir. Nous travaillons notamment en faveur de l’insertion des jeunes en partie grâce à notre partenariat avec l’association la Tablée des Chefs avec laquelle nous oeuvrons sur deux actions. Nous avons des chefs qui interviennent au côté de leur Brigade culinaire dans des foyers et qui cuisinent avec des jeunes pour leur apprendre le bien-manger. Nous réalisons également avec eux la Semaine des Écoles hôtelières, une action nationale qui s’organise avec le parrainage de chefs régionaux pour fournir quelque 300 repas à une association caritative. Une bonne manière de sensibiliser les futurs professionnels au don et à l’anti-gaspi !

Vos principales difficultés à l’heure actuelle ?
Cela coûte de l’argent de se lancer dans la RSE et aujourd’hui il reste très difficile de répercuter ces coûts dans nos prestations et produits. Nous avons évidemment des clients qui sont très sensibles à ces sujets et qui, à devis égal, travailleront avec un traiteur engagé dans la RSE. Mais ils ne sont pas encore prêts à payer plus cher pour cela et les incertitudes économiques qui se profilent ne vont pas aller dans ce sens.

Quelle feuille de route pour les prochains mois ?
Nous sommes dans une période compliquée compte tenu du contexte actuel. Notre priorité reste d’accompagner tous nos membres sur la voie de la certification ISO20121 afin d’avoir 100% de nos membres certifiés en 2021. C’est déjà le cas pour 22 d'entre eux sur 37 donc nous sommes sur la bonne voie. Il nous faut maintenir notre niveau d’exigence, et continuer d’avancer.  

Pour en savoir plus

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Le Cycle de vie d'une réception responsable par Les Traiteurs de France

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