Entretiens

« Nos clients savent que l’activité conseil fait partie des solutions pour inventer le monde de l’après-crise »

Matthieu Courtecuisse, Président du Syntec Conseil, revient pour nous sur les métiers du conseil et les réalisations qui seront à l'honneur lors du Grand Prix de novembre prochain. 

Publié le 04/05/2021 à 13:28, mis à jour le 05/05/2021 à 17:14.

Matthieu Courtecuisse
© DR

Tout d’abord, comment se portent les acteurs du conseil et des études ? La crise actuelle ne leur est-elle pas favorable bien malgré eux en accélérant la nécessaire transformation des entreprises ?

Globalement, notre industrie a démontré sa résilience, et ce dans l’ensemble de nos composantes. Comme dans beaucoup de métiers, la première vague du Covid fut très impactante pour nos activités. Mais nous avons été rapidement convalescents et une réelle reprise s’est opérée depuis le début de l’année. Nos clients savent que nous faisons partie des solutions qui permettent d’inventer le monde de l’après-crise. La gestion du capital humain, l’étude des comportements de consommation, la transformation des entreprises ou encore la transition écologique sont au cœur des problématiques actuelles et l’on perçoit une très forte demande ré-émerger sur nos métiers depuis plusieurs mois. Je suis donc confiant quant au rebond de notre marché qui devrait connaître une demande très forte sur les 10 prochaines années.

Venons-en à la seconde édition Grand Prix Syntec Conseil. A qui s’adresse cet événement et qui concoure ?

Ces prix ont vocation à montrer l’ensemble des facettes de nos métiers. Pour nous, il est vraiment important de faire œuvre de pédagogie car notre profession peut paraître compliquée à comprendre vue de l’extérieur. Souvent, on peut nous reprocher de mettre en avant des références de manière anonyme. Aussi, nous mettrons en avant des réalisations concrètes et, à travers elles, la valeur ajoutée que nous apportons. Ces réalisations seront portées en binôme par les consultants et leurs clients qui viendront pitcher devant un jury de personnalités qualifiées. Par ailleurs, ce sera une très belle occasion de mettre en avant des personnes de notre industrie, que ce soit les partners ou les équipes qui ont travaillé sur ces différents dossiers.

Grâce au Grand Prix, nous montrerons à l’ensemble de nos parties prenantes que nous sommes dans le concret et l’apport de valeurs ajoutées

Ce sont eux qui constituent nos actifs car nos métiers reposent sur l’humain. Ainsi nous montrerons à l’ensemble de nos parties prenantes que nous sommes dans le concret et l’apport de valeurs ajoutées, et nous valorisons nos collaborateurs qui ont porté de beaux projets.

Parmi les nouveautés de cette seconde édition, l’ouverture du jury aux représentants du monde académique, de TPE, PME, ETI et des entrepreneurs. Voulez-vous étendre votre représentativité ?

En effet. Nous voulons également montrer que nous ne sommes pas uniquement dans un écosystème de grands comptes. Les réalisations pour les groupes peuvent paraître plus impactantes puisque que ce sont généralement des projets à échelle et avec des budgets conséquents, mais ce ne sont pas nos seuls clients. D’autant qu’il faut être bien conscient que c’est l’ensemble des acteurs économiques qui sont touchés par la transformation des organisations ou encore qui doivent penser la transition écologique. Il est donc primordial de nous inscrire dans une démarche équitable pour l’ensemble des compétiteurs.

Nous avons par ailleurs remodelé les catégories existantes afin de donner l’occasion à l’ensemble des composantes de nos métiers de participer au moins à un ou plusieurs prix.

D’ailleurs vous lancez une nouvelle catégorie, « stratégie de communication et de mobilisation ». Est-ce le signe que les cabinets conseil sont de plus en plus pertinents pour accompagner leurs clients dans ce domaine ?

La communication institutionnelle est en effet l’une des spécificités de nos métiers. N’oublions pas que l’une des facettes de la transformation des entreprises est la communication. C’est elle qui permet d’embarquer les publics internes et externes dans la dynamique de conduite du changement. Sans compter qu’il y a de plus en plus de convergences entre l’interne et l’externe. Dans des moments compliqués et tendus comme ceux que nous traversons actuellement, il faut maitriser la manière dont on va « vendre » cette nécessaire transformation. Des agences de communication sont déjà présentes au sein de Syntec Conseil, telles que Hopscotch ou Taddeo, et il est fort possible que nous en accueillions davantage demain.

Quel est le principal enjeu pour les métiers du conseil ?

Il nous faut rester à la pointe de notre savoir-faire et être en légère anticipation face à la conjoncture. Le mot-clé pour les mois qui viennent est bel et bien la mobilisation pour réinventer l’art de diriger, et ce dans un écosystème où les modes de travail vont être forcément perturbés.

Avec des collaborateurs désengagés, de nouvelles approches managériales et des modes de travail en mutation, il faudra continuer à être innovant

Avec des collaborateurs désengagés, de nouvelles approches managériales et des modes de travail en mutation, il faudra continuer à être innovant avec des délais de transformation rapides. C’est donc l’affaire de tout le monde et il va falloir ré-impulser de l’énergie au sein des entreprises !

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