« Les citoyens ont pris conscience que quand ils mangent, ils peuvent changer le monde. »

C’est la toute première édition du Food Summit : quel en est le contexte ? Pourquoi un événement dédié au food ?
Le groupe a pris un tournant et des positions autour de l’engagement, avec une nouvelle raison d’être. Nous avons la conviction d’être à un moment clé sur le rapport à l’alimentation des citoyens et de tous les acteurs de la filière alimentaire. Le groupe Les Echos - Le Parisien a d’ailleurs également lancé il y a peu une newsletter baptisée Manger ! qui aborde ces réflexions. On ne s’est jamais autant intéressé à la cuisine, au fait de bien manger. Mieux, les citoyens ont pris conscience que quand ils mangent ils peuvent changer le monde. 
Le Food Summit, grand événement B2C2B, se veut un lieu d’échanges, de rencontres et de réflexion sur l’alimentation du futur. 

La nutrition est-elle donc devenue un enjeu majeur ?
Le rapport entre ce que je mange et la santé (la mienne, celle de ma famille mais aussi celle de la planète) est désormais un enjeu. La confiance entre les Français et les industriels de l’alimentation est touchée, ce qui explique le succès d’applications comme Yuka. 
De plus, les consommateurs en ont désormais majoritairement assez de consommer des produits qui ne répondent pas à une éthique, soit qui ne permettent pas aux producteurs de vivre décemment, soit qui font travailler des enfants, ou encore qui implique de la souffrance animale. 
Santé, transparence, environnement, éthique sont des sujets majeurs. Nous aborderons ces sujets lors du Food Summit, ainsi que l’alimentation du futur.

Qu’est-ce que l’alimentation du futur ?
L’innovation est fortement présente dans le secteur de l’alimentaire : aujourd’hui, on compte de nombreuses start-up qui œuvrent dans le domaine de la Food Tech. Par exemple, la question de la souffrance animale fait que de plus en plus de gens ne veulent plus manger de viandes. Aux États-Unis, en Israël, en France, des entreprises proposent des substituts aux protéines animales, qu’il s’agisse de steaks à base de pois ou de recherches sur la viande de laboratoire. 
De nombreuses innovations sont également à dénombrer sur la livraison de repas ou de produits à domicile, voire, dans le domaine de la robotique, avec des robots cuisiniers qui réalisent des plats de grands chefs. 
Il est urgent de s’adapter à la transition alimentaire. 

A qui s’adresse le Food Summit ?
Le cœur de cible, ce sont les directions générales de la filière alimentaire : direction marketing, communication, RSE. Nous espérons aussi que les départements R&D et innovation dans l’agroalimentaire seront présents. 

Concrètement, comment va-t-il s’organiser ?
Le programme est encore en cours de construction, mais étant un groupe média nous voulons mettre l’accent sur les contenus. Un comité éditorial, composé de consultant, scientifiques, spécialistes de l’industrie agroalimentaire, chefs cuisiniers, et journalistes des Echos et du Parisien se réunit très régulièrement pour définir les meilleurs contenus. 
Des keynotes et tables rondes aborderont des sujets transverses. Des panels proposeront des thématiques plus anglées. Nous avons prévu des formats de 20 minutes, durant lesquelles un journaliste interviewe un speaker. 
De même, nous voulons que des jeunes viennent « hacker » l’événement. Ce sont eux les vrais aiguillons du changement, de la transition alimentaire. Ils seront là pour nous aider à bousculer, à poser les questions, challenger les interlocuteurs. 
Enfin, notre but est que chaque conférence se termine par un « call to action » : et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? Comment on change les choses ? Nous ne voulons pas nous contenter d’être un sommet où l’on réfléchit et où l’on s’inspire. Nous voulons proposer des moyens d’agir.