Entretiens

« La place des événements est centrale à l'IREP »

Président de l'IREP, Eric Trousset fait le point sur la place des événements au sein de l'association, sur les nouveaux formats créés pour être au plus près des besoins de ses membres, et détaille ses objectifs et sa feuille de route pour l'année 2020. Entretien.

Publié le 10/12/2019 à 17:56, mis à jour le 04/11/2020 à 19:10.

Eric Trousset IREP
© DR

Quelle est la place des events à l’IREP ?
Elle est centrale. L’IREP propose deux services à ses membres. La mesure du marché publicitaire 4 fois par an, le BUMP. L’autre volet, ce sont les événements. Le rôle de l’association est d’être une plateforme d’échanges, de rencontres entre les acteurs du marché publicitaires autour des mesures d’audience, d’efficacité, d’usages et attitude… tout ce qui va concerner la construction des stratégies de marques et des stratégies de médias qui vont avec. 

Les événements ont-ils pris de plus en plus d’importance au fil des années ?
On a surtout créé des nouveaux formats, plus courts. Avant, en décembre, l’IREP organisait un séminaire sur deux jours sur le thème des médias. Nous avons donc reformaté nos offres sur des demi-journées thématisées : shopper, data, proximité. Par ailleurs, nous avons trouvé qu’il était utile d’avoir un format encore plus court, sur des thématiques du moment, en compagnie d’intervenants ayant des points de vue différents et qui vont en débattre. C’est pour ça que nous avons testé les petit déjeuners, animés par Isabelle Le Roy. Nous sortons du strict cadre études et mesures en essayant d’avoir du recul sur un certain nombre de sujets. Depuis deux ans que nous avons mis en place ce format, ça marche bien. 
Et cette année nous avons lancé les Afters, en fin de journée, afin de traiter une thématique en 45 minutes, avec un intervenant, suivi d’un moment d’échanges. 

Quels sont les bénéfices de ces événements ? 
Les professionnels doivent faire face à une injonction paradoxale. D’un côté, nous évoluons dans un secteur de plus en plus complexe, qui nécessite d’échanger, de se cultiver, de comprendre qui fait quoi, de benchmarker… De l’autre, nous avons, globalement, de moins en moins de temps. Le besoin de connaissance est réel, pour prendre les bonnes décisions, et il existe une offre pléthorique d’événements. D’où la nécessité de trouver les bons formats de partages. 

Quelle est la nécessité d’organiser des événements physique ?
Le public est content de se retrouver, d’échanger, de parler avec l’intervenant d’une conférence pour en savoir plus, etc. 
Nous faisons des captations vidéos et nous partageons les présentations pour les membres qui ne peuvent pas être présents. Mais cela ne remplacera pas le direct, le fait de pouvoir interpeler un intervenant. On ne peut pas tout déléguer à des tuyaux digitaux. D’ailleurs, en faisant évoluer nos formats, en thématisant mieux les contenus, nous avons gagné 50% de fréquentation en plus. Il y a une vraie appétence à se rassembler. 
De même, nous avons repensé la formule d’adhésion de nos membres. Désormais, avec leur cotisation, ils ont accès à tous les événements de l’IREP. 

Comment choisissez-vous les thématiques ?
Nous faisons des sondages auprès de nos membres pour connaître leurs besoins. Parallèlement, nous nous inspirons des tendances mises en avant par la presse professionnelle. Par exemple, la proximité a fait l’objet d’un IREP Forum en début d’année 2019 car nous sentions que c’était un thème en pleine effervescence. Début février 2020, nous organiserons un forum sur la RSE qui est un thème devenu majeur, y compris pour les médias : comment travailler sa stratégie RSE ? Comment répondre à la préoccupation de ses téléspectateurs et auditeurs ? Notre but est de dresser l’état de l’art en termes d’études et de mesures de la RSE, proposées par les acteurs de la communication. 
Dans les prochaines thématiques que nous aborderons en 2020, nous traiterons probablement de la mesure d’audience, qui est un secteur qui évolue énormément. 

Comment voyez-vous votre rôle en tant que président de l’IREP et votre feuille de route pour l’avenir ?
Nous avons de grandes ambitions. L’un de nos sujets majeurs, c’est d’aller à la conquête des jeunes. Cette année, l’IREP compte 25% de membres supplémentaires. Christine Robert, directrice déléguée de l’IREP, effectue un gros travail de recrutement. 
Faire venir les jeunes est un challenge car le risque auquel nous faisons face est que l’IREP vieillisse avec ses membres. Nous voulons donner envie aux jeunes de s’inscrire. Cela passe par des thématiques et des formats innovants, mais aussi par un nouveau site Internet qui sera lancé en janvier, qui sera un maillon dans cette reconquête. Et nous allons travailler notre présence sur les réseaux sociaux. Renouveler notre public est un enjeu majeur pour l’IREP. 

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