Vers une nouvelle saisonnalité des events ?

Car en ces temps où la plupart de nos certitudes fondent comme neige au soleil, le refrain du « Y a plus de saisons ! » est désormais étayé par les impacts répétés du dérèglement climatique.

En matière de saisons, le secteur événementiel a connu également des bouleversements. Année exceptionnelle en raison notamment du rattrapage de la période Covid, 2022 aura été synonyme d’une activité quasiment lissée au fil des mois. Est-ce à dire que les traditionnels des pics d’activité des mois de septembre/octobre, décembre/janvier, mars/ avril et juin vont s’aplanir ? Je ne le pense pas, car aux dires des professionnels de la filière, le marché demeurera très polarisé sur certaines périodes. D’ailleurs quelques-uns n’hésitent pas à parler de saisons événementielles avec, en automne/hiver des events majoritairement digitaux auxquels nous participerions individuellement et bien au chaud derrière nos écrans, et au printemps/été des rendez-vous sous le signe de la rencontre physique, en extérieur et plus festifs. Une idée qui se défend, mais qui a ses limites. Tout d’abord celle d’accentuer encore davantage la concentration des sollicitations, et donc de prendre le risque d’être noyé dans la masse. Ensuite, les pics d’activité génèrent une pénurie de main d’oeuvre dans une chaine de valeurs déjà très sujette à la conjoncture. L’année qui s’achève l’aura amplement démontrée. Enfin, à considérer l’événementiel comme le médium par excellence de l’attention et de l’engagement, il semble pertinent qu’il se positionne là où on ne l’attend pas. Qu'il crée la surprise et l’envie. Oser la différence, prendre le contre-pied de l’attendu, c’est aussi cela faire événement.