L’édito

Si je n’avais droit qu’à un seul souhait…

Ce serait que les events puissent revenir dans la vraie vie. Petite vision égoiste ? Pas si sûr. Parce que ce retour signifierait que l’on peut aller au théâtre, au cinéma ou au concert et finir la soirée au restaurant. Parce que acteurs, gens du spectacle, cuisiniers auraient donc retrouvé le droit d’exister.

Par Xavier Dordor, publié le 05/01/2021 à 12:06, mis à jour le 06/01/2021 à 16:53.

Si je n’avais droit qu’à un seul souhait…, un édito de Xavier Dordor
© Cesira Alvarado

Parce que cela signifierait que les statistiques auraient permis la réouverture des lieux de vie. Parce que du coup les déprimes s’éteindraient progressivement, et les psy de tous poils pourraient exercer leur vrai métier, comme les urgentistes ! Parce que l’économie sociale reprendrait goût à la vie et Pôle Emploi jouerait à nouveau à guichet ouvert. Parce que les débats sur la vaccination appartiendraient au passé après les succès des campagnes. Parce que le système de santé pourrait afficher la santé du système. Parce que les complotistes auraient retrouvé leurs esprits, et les patrons relancé leurs business. Parce que les réseaux sociaux redeviendraient des réseaux sociaux et les médias des médias sans que chacun se prenne pour l’autre. Parce que les états d’esprit ne seraient plus des états généraux mais des états généreux. Parce que la bienveillance animerait enfin les consciences et précèderait les paroles définitives. Parce que l’état lui-même pourrait parler d’avenir et chacun reprendre son souffle.

Tout se tient dans notre société et quand on regarde midi à sa porte c’est souvent toute la nation que l’on secoue. En bien, comme en mal. Et si on essayait en bien pour une fois.

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