L’édito

Les meetings oui, la galette non !

Fidèle à sa stratégie du « faire avec le Covid », le gouvernement n’a donc pas pris de mesures « disproportionnées » afin d’endiguer la 5e vague épidémique qui sévit actuellement. Confinement, couvre-feux ni même réinstauration de jauges dans les lieux accueillant du public ne sont à l’ordre du jour afin d’éviter de paralyser de nouveau l’activité économique et la vie quotidienne des Français. Pour autant, à entendre lundi 6 décembre le Premier ministre Jean Castex, l’heure n’est toujours pas à la bamboche.

Par Laurence Rousseau, publié le 08/12/2021 à 10:56, mis à jour le 08/12/2021 à 16:26.

Les meetings oui, la galette non !
© Terren Hurst - Unsplash

Au sein des entreprises, le recours au télétravail se veut privilégié autant que faire se peut, et on est invité à oublier les pots de fin d’année et la galette des rois entre collègues. Des consignes que n’ont pas attendues les donneurs d’ordre en matière d’événementiel pour tirer un trait sur leur rassemblement de fin d’année, comme l’indique le nombre d’annulations en cascade chez les traiteurs et les sites réceptifs.

Exit donc les moments de convivialité et d’interactions sociales pour remotiver des collaborateurs qui en ont pourtant bien besoin. La com’ interne en mode festive attendra (encore) des jours meilleurs.

Les organisateurs de salons, conventions et autres congrès peuvent donc respirer – un peu - sous masque, d’autant que les vacances scolaires se profilant, les manifestations professionnelles vont comme à l’accoutumé se mettre en veille. Mais il est une activité qui arrive dans sa pleine saisonnalité, c’est celle des meetings politiques en vue de l’élection présidentielle. Le bal des grands raouts politiques s’est ouvert le week-end dernier et la cadence va s’accélérer. Et là, ô surprise, point de pass sanitaire nécessaire pour venir écouter son champion. Raison évoquée : la préservation du principe démocratique, principe rappelé par le Conseil constitutionnel et le ministère de l’Intérieur dès mai dernier. 6 mois plus tard, on en vient donc à se poser la question « pass ou pas pass ? » pour accéder aux meetings politiques. Nos institutions ont tranché, reste aux partis politiques - en l’occurrence les organisateurs - de se positionner en responsabilité. Gageons que le sujet animera bien inutilement des débats déjà tendus. Mais il suscitera également des réponses cross-média que l’on a hâte de découvrir. 

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