L’édito

Les aléas du métier

Les impondérables sont le lot commun de l’événementiel, les aléas du métier comme l’on dit. Non prévisibles par définition, ils viennent tels le grain de sable enrayer la machine et bouleverser une organisation bien huilée.

Par Laurence Rousseau, publié le 08/06/2022 à 15:40, mis à jour le 08/06/2022 à 15:40.

Les aléas du métier
© DR

Qu’il s’agisse du problème technique en live alors que tout était bien calé en répét, du keynote speaker annulant sa participation en last minute, de la météo qui contraint d’évacuer un event outdoor, comme ce fut le cas samedi dernier pour le festival We Love Green, ou encore de l’irruption d’activistes lors d’une assemblée générale ou d’une compétition sportive, les exemples d’éléments perturbateurs exogènes sont légion et leur liste tend à s’allonger, crises en tout genre comprises.

J’en veux également pour preuve le récent incident ayant émaillé un escape game parisien, celui-ci s’étant soldé par l’intervention de policiers de la BAC alors que ces derniers soupçonnaient un véritable cambriolage. Pensant avoir affaire à des acteurs déguisés et faisant partie du jeu, les participants se sont donc autorisés à charrier les (vraies) forces de l’ordre. Quiproquo total qui s’est soldé menottes au poing pour des joueurs sensés s’échapper de leur game et non frôler la garde à vue. Du plus vrai que nature ! Quand on parle d’immersion et de mémorabilité, avouons qu’en l’espèce l’exemple est involontairement réussi.

En la matière, le rôle des organisateurs d’événements et de leurs agences dédiées tient au respect de principes fondamentaux, à savoir accepter l’existence d’un risque, anticiper ses conséquences et ne jamais laisser celles et ceux qui y sont exposés livrés à eux-mêmes et sans réponses à leurs questions. Cela s’appelle la culture du risque et cela s’entretient. 

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